Epilogue




J’en ai mis, du temps, à rédiger ces souvenirs de vacances. Un an et demi, quelque chose comme ça... C’est très long, et pendant ce temps certaines choses ou certains lieux que j’ai décrits ont peut-être eu le temps de changer. Mais c’est le jeu, et ça ne m’a pas empêché de prendre un plaisir fou à revivre point par point toute cette petite aventure sans prétention, tout comme ça m’a quelque part excité d’écrire tout cela très discrètement, sans que personne – même chez moi, sous mon propre toit – n’en sache absolument rien !

J’ai d’abord procédé au choix des photos, mais il ne s’est vraiment figé qu’au fur et à mesure de la rédaction. J’ai ensuite essayé de ne rien oublier, aidé par les notes prises sur notre cahier de vacances. Mais surtout, ce travail m’a lié un peu plus encore que je ne l’étais à ces pays et à ces cultures qu’on a pu toucher du doigt le temps de quelques jours. Et de garder ce lien, de le renforcer même grâce au travail d’écriture, ça m’a naturellement conduit à rechercher des lectures et des films sur le (vaste et pluriel) sujet. Et ça m’a appris encore plus, et donné envie d’y retourner. C’est ainsi que je conçois les voyages, c’est à ça aussi qu’ils doivent servir : il y a certes ce qu’on en tire au moment M, mais il y a aussi ce qu’on en retient. En écrivant ce livre, j’ai tout d’abord voulu pouvoir re-proposer à ma femme et à mes enfants ce voyage qu’on avait fait ensemble en leur offrant de le revivre d’une manière différente. Parce que comme c’est un voyage qui m’a beaucoup apporté, que j’ai adoré faire, j’ai voulu qu’eux aussi s’en souviennent aussi bien que moi et qu’ainsi, ce livre puisse rester un solide complément de souvenir.

D’avoir écrit ces textes, je me suis dit qu’ils pourraient vous intéresser, vous aussi ! Vous qui projetez d’y aller ou qui en êtes revenus.

Ah ça, oui, c’est sûr... On n’a certes pas fait le voyage parfait ou idéal. On l’a fait un peu « à la japonaise » : un jour ici, le lendemain ailleurs. On n’a pas toujours pu prendre tout notre temps, on n’a pour ainsi dire rien vu du Monténégro alors qu’on l’a traversé de part en part, on n’a pas eu beaucoup de réels contacts avec les gens, on n’a pas pu prendre telle ou telle photo et on a parfois renoncé à faire telle ou telle visite pour un prétexte ou un autre. Mais on a tout fait avec le temps, l’argent, l’envie et l’énergie qu’on avait : comme on a pu, de notre mieux. Et je pense que malgré ces regrets que je liste, on est tous revenus ravis de ce périple.

Alors pourquoi pas vous ? Il ne suffit que d’une voiture, d’un peu de temps, d’un peu d’argent et de l’envie d’aller voir toujours un peu plus loin. Vous devez avoir à peu près tout ça, vous aussi ! Non ?

Alors... Bon voyage !


Villemoustaussou, décembre 2013.